Que fait la règlementation ?
On parle de molécules toxiques, cancérigènes, qui entrent dans la composition des produits de consommation courante, dont nos cosmétiques.
Mais pourquoi utilise-t-on ces molécules ? Et surtout pourquoi les industriels ont le droit de les utiliser, de plus est à notre insu ?
Une législation actuelle insuffisante
Il apparaît évident aujourd’hui que nous ne sommes pas protégés face à l’exposition à des substances chimiques qui se trouvent dans les cosmétiques et beaucoup d’autres produits de consommation courante.
Une récente étude sur l’analyse de la présence dans le sang de molécules dites « toxiques » chez certains de nos députés en est la preuve ! Pas moins de 76 des 101 substances chimiques recherchées (réparties en cinq familles : les pesticides organo-chlorés, les polychlorobiphényles, les retardateurs de flammes au bromure, les phtalates et les composés perfluorés) ont été identifiées dans le sang des cobayes européens. LIEN
Une coalition d’ONG a décidé d’attaquer ce problème. Greenpeace, différentes associations de l’environnement, le WWF, un réseau de santé publique, le bureau des consommateurs européens et des scientifiques et intellectuels se sont regroupés pour demander une réforme appelée REACH à l’Union Européenne. Cette nouvelle réglementation chimique européenne a pour objectif d'offrir au public une meilleure protection vis-à-vis des substances chimiques intentionnellement produites. Il s'agit probablement de la réglementation la plus ambitieuse et la plus importante de ces 20 dernières années. La nouvelle réglementation REACH changera en profondeur la manière dont les substances chimiques sont gérées. Cette réglementation reste cependant difficile à mettre en place : lobbying, impact financier…
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Un système de réglementations pour les cosmétiques reposant sur le principe « c’est la dose qui fait le poison »
Ces produits sont utilisés en tant que conservateurs, substances actives, pour améliorer la substance, l’odeur, le toucher…
Tout le système de réglementation repose sur le principe suivant : « c’est la dose qui fait le poison ». Ainsi des molécules aux propriétés cancérigènes peuvent être incorporées dans nos crèmes de jour ou nos shampoing puisqu’elles ne sont qu’en faibles quantités ! Mais les relations dose-effet sont souvent bien plus complexes, la bioaccumulation et les interactions entre molécules souvent négligées !
En 2005, la Directive européenne Cosmétiques (76/768/EEC) restreint l’usage dans les produits cosmétiques de substances classées cancérigènes, mutagènes et/ou toxiques pour la reproduction. Cependant, les perturbateurs hormonaux (tels que les parabens) ne sont pas pris en compte. Cette directive ne prévoit pas d’appliquer un principe de précaution qui consisterait en une élimination ou substitution des molécules chimiques soupçonnées ou reconnues indésirables.
Une décision de la Commission Européenne, en 1998, oblige les laboratoires à faire figurer sur les emballages tous les composants, en se basant sur le système européen INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients).
Les ingrédients sont classés par ordre décroissant de poids (7ème amendement de février 2005).
Une date de stabilité ou date de péremption (à partir de la date d’ouverture), doit maintenant apparaître sur les emballages des produits cosmétiques. Ceci est souvent symbolisé par un dessin de pot de crème sur lequel est indiqué 12M pour douze mois.
Il est donc possible de savoir de quoi est composée sa crème, reste à déchiffrer cette information et l’analyser. Puisqu’aucune indication sur une possible toxicité (même sur un risque d’allergie) n’est donnée, la seule alternative pour le consommateur est de lire attentivement les étiquettes et s’informer pour la déchiffrer.
SOURCE : http://www.bioreflexe.com